21 févr. 2009

Damien Hirst, l'artiste aux dents longues

En son temps, André Breton avait rebaptisé Salvador Dali par son anagramme Avida Dollars pour fustiger son goût immodéré de l’argent. Celui de l’artiste britannique Damien Hirst reste à trouver…
Toujours plus riche depuis la vente record de sa production chez Sotheby’s fin 2008 (139,5 M€) où il squeeza sans scrupule le circuit des galeries, sa pièce la plus chère, "Le Veau d’or" au titre prémonitoire, partit pour 13M€. Depuis, l’artiste s’efface devant le requin. Licenciant juste après une bonne partie des petites mains qui réalisent les œuvres qu’il conçoit, interdisant récemment à un documentariste trop critique de filmer une de ses expositions, il a demandé à la DACS, société de gestion de droits d’auteur, de poursuivre Cartrain, un jeune de 16 ans coupable d’avoir utilisé dans un de ses collages vendus sur Internet autour de 75€, l’image d’une de ses œuvres les plus célèbres "For the Love of God" , un crâne recouvert de diamants. Concurrence sauvage insupportable pour un Damien Hirst qui se lance dans le merchandising avec l’ouverture de boutiques à Londres où sont proposés notamment des crânes en plastique, façon dit-il de mettre son art à la portée de tous.
Pour défendre le jeune Cartrain et narguer le tyrannique Damien Hirst, un site web propose à la vente des collages intégrant le crâne-diamant. A l’origine de cette fucking initiative, quelques artistes adeptes du détournement artistique plaidant pour un assouplissement du copyright. Parmi eux, Jamie Reid, graphiste du mouvement punk et auteur des légendaires pochettes des Sex Pistols.

Le collage de Cartrain


La contribution de Jamie Reid, auto-parodie d'un visuel créé pour les Sex Pistols


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