22 janv. 2010

Le Château de Versailles fait payer ses cartels comme de la pub

Incroyable mais vrai. Lu dans le dernier numéro de REGARDS, janvier 2010 dans un article passionnant de Marion Rousset sur "Les petites mains de l'art contemporain", à savoir les techniciens qui oeuvrent dans l'ombre pour réaliser les oeuvres conçues par des artistes contemporains, eux, hyper-médiatisés. Jusqu'à quel point ces "artisans" ne sont-ils pas tout autant les auteurs des oeuvres exposées ? C'est la question que pose cet article très original.
La journaliste a enquêté auprès d'Enzyme Design, l'atelier qui a réalisé la plupart des pièces que Xavier Veilhan a exposé au Château de Versailles jusqu'en décembre dernier. Parmi lesquelles le Carrosse installé dans la cour d'honneur ou le Mobile aux boules violettes qui était suspendu au-dessus de l'escalier Gabriel à l'intérieur du château. Les réalisateurs de cette oeuvre ont mal vécu d'être écartés de la visibilité médiatique de ce qu'ils considèrent aussi comme leur travail, ce que reconnaît d'ailleurs amplement Xavier Veilhan lui-même. Aussi ont-ils demandé, ce qui était plus que légitime, à ce que le nom de leur société soit inscrit sur le cartel de présentation du Mobile au pied de l'escalier Gabriel... Le Château de Versailles leur a fait payer 1800 euros en tant qu'espace publicitaire. Sans commentaire.

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