12 déc. 2010

Murakami Versailles, c'est Laurent Brunner qui en parle le mieux

"Présenter de l'art contemporain dans le château de Versailles, je crois que ça va dans une logique toute simple, c'est qu'il s'agit d'un musée et que, à un moment, on avait envie de montrer ça... là". Boum.

Parmi les responsables actuels du Château, Laurent Brunner, directeur de la filiale Château de Versailles Spectacles, est l'un de nos préférés. On est toujours friand de ses interventions médiatiques. Notamment quand il se lance dans des tentatives de justification des expositions d'art contemporain dans le palais ancien. Pour Veilhan Versailles, dans une interview accordée à France Soir, il nous avait déjà épaté : "Le fait de faire à Versailles de l’art contemporain, de l’art d’aujourd’hui, ce n’est que faire la même chose qu’avant" ou "La tradition de Versailles n’est pas « nous sommes un musée avec des vieux trucs »". On n'en est toujours pas revenu.

En revanche, des vieux trucs, c'est un peu ce qu'il prônait pour la programmation de l'Opéra royal. Parce que là où Laurent Brunner est fort, c'est qu'il est capable de dire tout et son contraire, révélant très basiquement la cohérence de la doxa culturelle du Château. Mais toujours avec de belles phrases. On se souvient aussi de sa volonté de "démocratiser Versailles" alors que le domaine est livré depuis déjà quelques années aux millions de touristes. On n'a toujours pas compris ce qu'il voulait dire.

Pour Murakami Versailles, on l'avait peu entendu. Heureusement que Téléssonne a pu capter sa pensée. La vidéo n'a été mise en ligne sur Internet que maintenant, alors que l'exposition se termine, mais mieux vaut tard que jamais. Laurent Brunner joue pour nous les guides... éclairés. Ca donne notamment cette entrée en matière plutôt surprenante : "Présenter de l'art contemporain dans le château de Versailles, je crois que ça va dans une logique toute simple, c'est qu'il s'agit d'un musée et que, à un moment, on avait envie de montrer ça... là".

Et "C'est une vraie volonté, un vrai désir du président Aillagon, du commissaire de l'exposition et plus globalement d'une équipe, qui est de dire : Ouais, ça, ça serait bien ici. Ca serait bien...". Ben oui, Louis XIV devait aussi parler comme ça à ses artistes d'avant-garde : "Lebrun ! tu vois, ton truc, là-haut, ça serait bien. Ouais, ça serait bien".




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